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Comment pratiquer Ahimsa ?

La pratique du yoga ahimsa ghandi

Ahimsa signifie la non-violence. Etymologiquement « a » en Sanskrit signifie la négation et « himsa » l’action de tuer, la violence. D’où la vraie signification d’Ahimsa est l’amour. Un amour universel pour soi-même et toutes les choses vibrantes de cet univers. C’est un principe d’un des huit piliers du yoga appelé « Yama ».

Dans le jainisme et l’hindouisme, Ahimsa est une valeur fondamentale.

Alors que veut dire pratiquer Ahimsa ? Pour répondre à cette question, je t’invite à faire un tour dans l’histoire d’Ahimsa.

La non-violence dans l’histoire.

1. Lao-Tseu est un des précurseurs de la non-violence, le Tao invite à la non-violence, à une vie simple, respectueuse et en connexion avec la nature.

2. Dans la philosophie bouddhiste, cultiver la non-violence est la plus haute des vertus. Le bouddha ressent l’amour pour ses ennemis et tous les autres êtres vivants.

3. Dans la Baghavad-Gita, même si les dialogues entre Arjuna et Krishna se déroulent sur un champ de bataille, ce récit est un dialogue où plusieurs fois, on mentionne la non-violence.

«Non-violence, égalité d’âme, contentement, ascèse, libéralité, honneur et déshonneur, toutes ces diverses dispositions proviennent de moi seul. » X5

La non-violence est l’une des 26 qualités qu’il faut avoir pour atteindre la transcendance spirituelle.

4. Quant à Jésus, même si le mot « non-violence » n’apparait nulle part dans les évangiles. Par ses sermons, ses actions et les différents mots qu’il utilise « amour, paix, justice » dans son enseignement, il nous propose une « non-violence » dans sa forme la plus extrême.

Ahimsa et Himsa dans le monde d’aujourd’hui

Comment définir « Ahimsa » quand « Himsa  ou violence» est tellement quotidien que finalement c’est un peu une partie de nous-mêmes. Je trouve la frontière entre les deux très floue. Dans nos vies trépidantes, tout devient relativement violent, le trafic, les écrans, la société de consommation avec ses mille couleurs. Parfois, pour arriver à faire quelque chose on en vient à dire « il faut que je me fasse violence ».

D’où la question suivante «Où trouver cette « non-violence » ?

Cet amour prêché par les grands qui a déplacé des montagnes. Car les non-violents de notre époque nous renvoient aussi une belle leçon d’humilité. Ghandi, dont « Ahimsa » était le fondement de sa pensée et qui l’a utilisée comme stratégie politique pour lutter contre l’impérialisme britannique, a réussi à changer la face de l’Inde. D’autres l’ont suivi, comme Martin Luther King, Nelson Mandela et aussi Mere Teresa.

Cela prouve qu’Ahimsa existe. Il faut « juste » trouver comment la mettre en pratique.

Ahimsa sur le tapis

Dans les mouvements des asana, il y a une synergie spéciale qui nous dirige vers cette non-violence. Quand on comprend que le corps est le catalyseur des mouvements du mental, la pratique du yoga prend une autre dimension. On en a besoin pour se reconnecter et on se rend compte à un moment qu’ Ahimsa est déjà présent au fond de nous. Je trouve que c’est la plus belle prière à la non-violence. Quand le reste du monde est incapable d’entendre les mots d’amour que l’univers lui envoie. Pratiquer le yoga, même à une échelle individuelle, est la meilleure chose que nous puissions offrir au monde. Une pratique sincère et dans l’amour. Car si j’aime ce que je suis et ce que je fais, forcément, à un certain moment, quelqu’un sera touché par cet amour. Directement ou indirectement mais certainement de manière positive.

Ahimsa et les autres

Ce que j’expérimente dans cette vie, n’est pas une vérité absolue pour le reste du monde. Le yoga est le trou de serrure par lequel je regarde ma vie. Peut-être que pour toi, ce sera le Tai-chi, le Reiki, les massages..  Toute forme de soin est en soi une marque de non-violence. Une forme d’amour inconditionnel et rempli de compassion pour l’autre. Car la pensée sous-jacente d’un intervenant sincère qui soigne sera « Qu’est-ce que je peux faire pour l’aider ? ». Cela ne veut pas dire que toutes les personnes qui soignent le font de cette manière. Ne soyons pas naïfs. Je veux juste pointer que ça existe et que ce n’est pas une denrée rare. L’humanité est remplie de milliers de bonnes personnes qui veulent aider leur prochain et que c’est le mouvement premier finalement. Regardez autour de vous, les associations, les ONG, les cours de yoga, Tai-Chi, Sophrologie, méditation. Il n’y a que les médias pour nous faire croire que la non-violence existe peu.

Ahimsa et soi

Prends donc le temps de t’asseoir et de te poser la ou les question(s). Consciemment ou inconsciemment, comment est-ce que je pratique cette non-violence à mon égard ? (on ne va pas parler de violence, on sait déjà très bien comment on la pratique). Dans mes rituels ? Dans mes activités ? Dans mes pensées ? Surtout dans mes pensées ? Combien de fois par jour je me dis que je m’aime? Je me dis que je suis à la hauteur ? Que mes rêves en valent la peine ? Combien de fois je fais vraiment des choses que j’aime ? Pas facile de répondre à ces questions, n’est-ce pas ?

Ahimasa, c’est un état d’amour rebelle par rapport à une réalité souvent difficile. C’est observer la situation et à chaque fois se dire : «Comment je m’aime et comment j’aime l’autre maintenant ? ». Sans laisser la porte ouverte au mental pour venir nous accabler. Car s’aimer soi, c’est un premier pas dans la pratique d’Ahimsa.

Letizia Terrana

Credit photo:thierry ehrmann

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