Il etait une fois la colonne vertebrale et le yoga

 

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Il était une fois, un élément complexe, sophistiqué et essentiel, j’ai nommé la colonne vertébrale.

Quelle magnifique chose que cette structure composée de 33 vertèbres toute aussi importantes les unes que les autres. A elle seule, elle est la protagoniste de notre corps tout entier. Elle protège la moelle épinière, elle soutient notre tête et autour d’elle s’articule nos membres inférieurs et supérieurs.

Et si pour mieux comprendre cette magnifique colonne, on prenait une machine à remonter dans le temps pour retourner (un peu) en arrière, là où nous n’étions encore que des êtres unicellulaires afin de mieux comprendre son évolution et le pourquoi du comment elle en est arrivée à faire d’elle-même un chef d’œuvre.

Un premier mouvement

Imaginons donc l’espace d’un instant, une petite cellule (unicellulaire) qui flotte dans son environnement liquide. Celle-ci aura plus de chance de survie si elle est capable de se déplacer pour absorber les nutriments qui l’entourent. Le pseudopode est une des premières cellules qui en est l’exemple. Puis apparaît un autre genre de cellule (plutôt du genre bactérie) qui dispose d’une petite flagelle. Ça change beaucoup de choses pour ces êtres puisqu’au lieu d’attendre passivement que les nutriments arrivent à elle et bien elle a la possibilité de chercher sa nourriture et éviter d’être de la nourriture.

Un système nerveux rudimentaire

Le plathyhelminte (vers plat) est un parasite avec un système nerveux autonome qui est protégé par une colonne vertébrale rudimentaire et qui lui permet de se mouvoir librement. Un système nerveux central permet une énorme quantité de mouvement et cela permet aux vertébrés de survivre. Ce système doit donc être protégé complètement tout en permettant une liberté de mouvement quelque soit son environnement.

Du poisson aux bipèdes

De l’être unicellulaire au vers plat, nous voici à la colonne vertébrale du poisson qui reçoit la même pression d’eau de la queue à la tête dont il se sert pour se propulser. L’ondulation latérale de sa colonne a été préservée tout au long de l’évolution, même lorsque les premiers amphibiens évoluèrent sur la terre. Les membres assistent le mouvement mais ils ne portent pas le poids de la colonne. Comme une colonne droite ne pourrait pas supporter le poids de la force de gravité en son centre, la créature terrestre va archer sa colonne du centre vers les extrémités et de là naîtra la première courbe de la colonne vertébrale terrestre. Ensuite, la deuxième courbe dans la nuque arrivera. Cela apportera beaucoup de mobilité et la possibilité de produire des mouvements précis et rapides. Ce qui offrira encore plus de chance de survie. La troisième courbe se développera lorsque les créatures commenceront à utiliser leurs membres inférieurs où ils y mettront une bonne partie de leurs poids. Cette lordose lombaire sera le signe unique des vrais bipèdes – les humains sont les seuls animaux qui ont une bipédie permanente. Les vrais bipèdes ont donc quatre courbes vertébrale ; cervicale, thoracique, lombaire et sacrale.

Le développement de la colonne vertébrale de l’enfant

Pendant la vite intra-utérine, le fœtus n’a qu’une seule courbe sur toute sa longueur. La courbe cervicale sera expérimentée lors de la sortie du canal utérin et prendra jusqu’à neuf mois pour se stabiliser. A ce moment, le bébé est capable de se tenir assis bien droit. Puis, l’enfant rampe et entre 12 et 18 mois, lorsque l’enfant commence à marcher, la colonne lombaire commence son travail vers une concavité lombaire qui sera présente aux environs de ses 3 ans même si ce n’est pas visible extérieurement. C’est vers l’âge de 10 ans que la colonne de l’enfant atteint sa courbe lombaire et que sa forme devient définitive. On remarque donc que la colonne vertébrale de l’humain se développe comme l’évolution de la colonne dans le temps.

Pour conclure…

Cette évolution à travers le temps nous fait comprendre à quel point notre environnement extérieur à un impact sur notre évolution. Ce qui a permis à la nature de créer et mettre au point, cette magnifique chose que nous appelons la colonne vertébrale. Je n’ai pas fini d’explorer ces fonctionnalités et ses possibilités et j’y reviendrai dans un autre article qui explorera les mouvements de la colonne. Ce qui est sûr, c’est que notre colonne vertébrale est boîte de pandore de notre pratique de yoga. Grâce aux asanas, nous pouvons en prendre soin, la stimuler dans toutes les directions, la régénérer et notre corps aussi par la même occasion dans des postures de repos. Nous pouvons la guérir (en thérapeutique, des personnes peuvent parfois éviter les opérations pour des hernies discales, cela demande beaucoup de pratique et de discipline) et nous pouvons l’étirer pour créer cette espace si nécessaire à notre développement, puisque la plupart du temps nous sommes avachis sur nos portables ou nos téléphones.

Ecrit par Letizia Terrana

Sources :

Yoga Anatomy, Leslie Kaminoff and Amy Matthews, Human Kinetics

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